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samedi 20 avril 2019

Entre 2013 et 2017, nous avons mené diverses actions dans les camps de réfugiés, tout en gardant notre projet sur Aglal (Taghouf) au Mali.

La boite à outils : 
Les forgerons du camp de Mentao ont pu continuer à travailler grâce à la fourniture de boites à outils. Ils sont aujourd'hui rentrés au Mali et ont une boutique pour leur association Tafilist à Bamako.

Camp de Mentao, 2014.
site Facebook de Tafilist : 
Merci à la CGT, qui a apporté son soutien aux forgerons maliens.

Soutien scolaire aux enfants du camp de Saagniogniogho :
Afin que les enfants maliens, Tamasheq, Songhaï ou Dogons puissent profiter pleinement de leur scolarité au Burkina Faso, Kel Imnas a mis en place des cours de soutien dans leurs langues maternelles, afin qu'ils puissent ensuite comprendre le Mossi et le Français. 
Les enfants du camp ont eu des résultats scolaires exceptionnels, surtout les petites filles.
Grand merci à nos répétiteurs : Zouda Ag Doha, Ibrahim Ag Attaher, Idrissa, Algalass Ag Mohamed, etc. 

 Idrissa et l'une de ses élèves, l'une des meilleures élèves de l'école


Ibrahim, Idrissa et Laurence au camp de Saagniogniogho

kits scolaires et vêtements pour les enfants des camps

Les enfants de Saagniogniogho, puis de Mentao ont bénéficié de deux distributions de vêtements et de kits scolaires, pour leur permettre une bonne scolarisation. 
Les vêtements ont été fabriqués sur place, par un tailleur réfugié, avec ses salariés, résidant également des camps. Cette opération a permis par ailleurs de faire de la formation couture, grâce à l'achat de 4 machines à coudre. 


Vêtements scolaires pour les enfants de Saagniogniogho en 2014

Vêtements scolaires pour les enfants de Mentao en 2016

confection des vêtements scolaires par le tailleur de Mentao en 2017

Par ailleurs, nos animateurs ont assuré un accompagnement pour les élèves décrocheurs. 


2019, notre association Kel Imnas est toujours sur le terrain, entre le Burkina Faso et le Mali.

Au Mali, l'école de Taghouf (Aglal, cercle de Tombouctou, mali) est construite.


Le dispensaire est en cours de finition.


Au Burkina Faso, notre équipe tente d'apporter son soutien auprès des populations réfugiées, maliennes, des camps burkinabé. Mais, la situation actuelle est très tendue et nos actions sont différées, dans l'attente de l'accord des institutions locales (CONAREF).


Un remerciement à tous les bénévoles de l'association, qui depuis 10 ans la font vivre, ici et là-bas, mais aussi à nos adhérents, qui nous soutiennent.

Un remerciement également à nos financeurs, le Conseil régional des Pays de la Loire, le Conseil général du Maine et Loire, le COSOG, l'agence de l'eau, la ville de Murs-Erigné, etc.


dimanche 8 mars 2015

Une école pour Aglal


En 2010, Kel Imnas a été saisie pour financer un projet de développement global dans le hameau de Taghouf, près d'Aglal, à 60 km au Sud de Tombouctou.


En 2011, notre association avec Tafilist, l'association des forgerons d'Aglal / Tombouctou a pu construire un puits à cet endroit.

En 2012, nous avions réussi à collecter une grande partie de la somme nécessaire pour construire l'école d'Aglal, projet d'un montant de 14 500€ mobilier scolaire compris.

Mais la crise du Nord-Mali a stoppé tous les projets et Kel Imnas a accompagné les réfugiés dans les camps, notamment dans celui de Saagniogniogo pour offir un accompagnement scolaire aux enfants réfugiés.Nous avons, grâce à la CGT pu aider un atelier de 12 forgerons dans le camp de Mentao (Djibo).

Aujourd'hui les réfugiés maliens, faute d'alimentation suffisante, ont le choix entre rentrer chez eux et vivre dans la crainte ou mourir de faim dans les camps en sécurité. 

Les réfugiés retournés sans l'appui des institutions internationales nous sollicitent aujourd'hui pour construire une école pour leurs enfants. 

Cependant, tous les projets concernant le Nord-Mali sont rejetés par la plupart des financeurs. Aussi, nous tentons notre chance avec ULULE. Il ne nous manque plus que 2000€ pour que l'école puisse accueillir 120 élèves à la rentrée prochaine.

l'équipe Kel Imnas




vendredi 13 février 2015

Une école pour Aglal


Les réfugiés retournés du Nord-Mali nous ont saisi pour mettre en chantier une école près d'Aglal. Nous disposons à ce jour d'une partie du financement.
Pour le compléter, nous venons de mettre en ligne une souscription. 

http://fr.ulule.com/une-ecole-pour-les-refugies-retournes-au-mali/


Merci de votre aide.

L'équipe Kel Imnas
kelimnas@yahoo.fr


Projet école d'Aglal



Dépenses / libellé En €


travaux préparatoires 2 078,00 €
matériaux de construction 5 140,00 €

transport des matériaux 429,00 €

menuiseries 1 397,00 €

bureau du directeur 863,00 €

peintures 458,00 €

latrines 916,00 €

équipements scolaires (bancs, tables, bureaux, armoires) 2 977,00 €




Sous-total 14 258,00 €

dimanche 1 février 2015

soirée de soutien aux enfants maliens réfugiés au Burkina Faso

"Maudit Héritage" par les Artimbanques

SAMEDI 7 FEVRIER 2015 à 20H30

Salle Jean Carmet

49 610 MURS - ERIGNE

Venez nombreux pour soutenir notre action dans le camp de Saagniogniogo

Droit d'entrée : 8€ 

reversés intégralement à l'association pour acheter des vêtements, des chaussures et des kits scolaires pour les familles. 




mardi 30 septembre 2014

famine dans les camps de réfugiés maliens


Depuis février 2013, notre association mène une action auprès des enfants réfugiés du camp de Saagniogniogo près de Ouagadougou.
octobre 2014 - camp de Mentao 

Les camps du Burkina Faso sont placés sous la protection du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), institution sous l'égide des Nations Unies. Ils acceuillent à Mentao-Djibo (2013 - 16500 personnes), à Goudoubo - Dori (2013 - 10360 personnes, à Saagniogniogo - Ouagadougou (2013 - 2830 personnes) et Bobo-Dioulasso (1400 à 2000).

Jusqu'alors les réfugiés recevaient 6 kg de riz, 3 kg de bouillie, 1/4 de litres d'huile et 3 500CFA (5.3€) par mois et par personne. Cette ration permet de vivre durant 15 jours, sans viande, légume, fruit ou lait pour les enfants, sucre, thé ou condiments.

Une enquête réalisée en décembre 2013 a constaté des cas de malnutrition dans les camps .... des compléments alimentaires sont parfois distribués aux enfants ....
février 2013 camp de Saagniogniogo

Dès leur arrivée en avril 2012, Les réfugiés ont reçu des tentes du HCR et d'une ONG, ainsi que des ustensiles de cuisine.

A Saagniogniogo, la croix rouge assure les soins au quotidien. Dans ce même camp, Terre des Hommes a mis en place une garderie périscolaire et un pédibus pour laccompagner les enfants à l'école.

Début 2014, poussés par la faim, encouragés par des signes de paix, les réfugiés ont tenté des retours spontanés vers le Mali. Le Haut Commissariat aux Réfugiés les a accompagnés en leur offrant 35 000 CFA par personne (53.4€). Les réfugiés se sont organisés pour louer des moyens de transport. Ils ont démonté en partie leurs tentes et ont parfois vendu les bâches qui les protégeaient.

Le 14 avril, suite à la prise d'otage de fonctionnaires maliens à Kidal par le MNLA, qui s'est soldée par une trentaine de morts et l'envoi de 1500 soldats dans la zone, le HCR a stoppé l'aide au retour, faute de pouvoir garantir la sécurité des réfugiés qui, par leurs statuts sont placés sous leur responsabilité.


21 août 2014 camp de Saagniognogo



La distribution de vivres mensuelle du 10 mai a été reportée au 21 mai ; les réfugiés sont restés 30 jours sans manger.

Depuis le mois de juin, les rations ont été diminuées de moitié. Elles ne couvrent plus qu'une semaine d'alimentation par mois. 

Les réfugiés meurent de faim. Les hommes et les femmes que nous avons vus sont squelettiques. Parmi eux, des femmes enceintes.

En avril, les premières pluies sont arrivées. Les tentes ont été abîmées. Les pluies du 16 et du 20 août 2014 à Ouagadougou ont été particulièrement violentes et même mortelles. Un torrent s'est formé à Saagniogniogo emportant tout sur son passage. Au lendemain de ces orages, jour de distribution, le camion de vivres s'est embourbé sur le chemin et n'a pu venir. Dans le camp, les réfugiés étaient effondrés.

21 août 2014 camp de Saagniogniogo
Nasser,ex garagiste de Gao, a pendant deux ans économisé pour créer un petit commerce de recharge de batterie de portable et un cinéma vidéo-club. L'orage a cassé sa tente et son matériel. 

Shérif, quelques mètres plus loin, a vu sa tente détruite durant la nuit et se réfugie dans un abri où la pluie entre malgré tout et gâte ses maigres possessions. 

Juste à côté, une famille a perdu sa tente entraînée par les flots. Les hommes la reconstruisent au matin.


Le peuple du Sahel, Peuls, Songhaïs, Dogons, Kel Tamasheqs, meurt en silence.


Pendant ce temps les rebelles sont traités avec tous les égards, vivent dans les villas de Ouaga 2000, roulent en 4*4 et envoient leurs enfants dans les écoles privées.... dans l'indifférence et le silence du monde.

vendredi 26 septembre 2014

exposition "Les Peuples du Sahel"
panneau n° 12 : Les camps de Réfugiés 

les faits


Le 18 février 2012, le MNLA et les Djihadistes sont aux portes de Mopti. Le 2 avril, le bureau politique du MNLA déclare : « ... la libération de l’Azawad contribuera à renforcer la sécurité, le développement et la paix pour une meilleure intégration des peuples, des cultures et une meilleure stabilité dans la zone saharo-sahélienne. ».
février 2013 Saagniogniogo 
Le 6 avril, le MNLA proclame la naissance de l'Azawad. Le 21 mai, la présidence du Mali est vacante. Pendant ce temps, les Djihadistes brisent les mausolées de Tombouctou, décrètent la charia et sèment la terreur. Le 11 janvier 2013, l'opération Serval part libérer le Nord-Mali. Le 11 août, Ibrahim Boubacar Keïta est élu Président. La paix semble revenir. Mais, le 17 mai 2014, des fonctionnaires maliens sont pris en otages à Kidal ; les Djihadistes sont toujours présents. Le 4 juillet, la MINUSMA voit son mandat renouvelé.

Les conséquences

février 2013 saagniogniogo
Dès février 2012, Les populations du Nord-Mali fuient vers les pays limitrophes ou vers la capitale (250 000 les réfugiés et 250 000 déplacés).
Les réfugiés partent au Burkina Faso à Mentao-Djibo (35 000 personnes), Goudoubo - Dori (30 000), Saagniogniogo - Ouagadougou (5 à 8000) et Bobo-Dioulasso (1400 à 2000), en Mauritanie à Mbera (80 000), au Niger à Abala (5000) et à Mangaize Tabareybary (50 000) ou en Aglérie (400). Des cas de choléra sont signalés au Niger.


février 2013 Saagniogniogo
Dans les camps, les réfugiés reçoivent, par personne et par mois, 3 kilos de bouillie, 6 kilos de riz, ¼ de litre d’huile et 3500 Francs CFA (5.3€). En avril 2014, faute de vivres, les réfugiés sont resté 30 jours rien à manger.
Pendant ce temps, les élites du MNLA sont logées à Ouaga 2 000 dans des villas luxueuses ; leurs enfants sont inscrits dans les écoles privées de la capitale Burkinabé …

octobre 2013 Mentao
février 2013 Saagniogniogo



photos : Laurence Joignon

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